11 août : Les Alliés traversent la Loire à Nantes et poussent à 15 km vers le sud. A Dinard, combats acharnés.
Maurice Houlon
La radio anglaise ne cesse de parler des nombreux prisonniers faits en Bretagne et des redditions volontaires. Pourtant elle avoue que la garnison allemande de Brest que l’on avait sommée de se rendre a refusé…
…
Pourtant aussi, cette avance, que certains ont tendance à s’imaginer rapide et aisée comme une promenade militaire, rencontre une farouche résistance, surtout en Normandie. Mortain que les Anglais avaient dite reconquise pour la 3ème fois et définitivement, a été reprise, une 4ème par les Allemands.
Malgré cela, la vague d’espérance court, s’enfle, déferle, grossie de tous les bobards qu’elle roule aussi bien que des vérités…
…Le ravitaillement de Paris est de plus en plus impossible, avec les routes et ponts coupés, les camions qui circulaient encore et que nous chargions de provisions pour nos familles ne viendront sans doute plus. Mais nul ne paraît s’en inquiéter, puisque dans quelques jours, ils seront à Paris !!!
Est-ce spécifiquement français ? Ou est-ce simplement humain ? Pour moi je tiens mes illusions dans une cage bien close. J’ai trop peur des espoirs déçus.
Berthe Brunessaux
Voir l’article précédent : Mardi 8 août 1944 | Voir l’article suivant : Samedi12 août 1944
Pendant cette période de la Libération de Reims, nous allons publier, au jour le jour, des extraits du journal de Maurice Houlon (1881 – 1966) et de Berthe Brunessaux (1887-1963) : lire la présentation de Berthe Brunessaux et Maurice Houlon