L’eau, le nouvel élément central de la ville au XIXe siècle
La préservation de la santé des habitants de la ville passe par l’accès à une eau potable et saine. Des premiers aménagements hydrauliques avaient déjà été réalisés à Reims au XVIIIe siècle : grâce à la donation du chanoine Jean Godinot, dix-sept fontaines alimentées en eau de la Vesle par la machine Féry approvisionnent la population urbaine. L’accroissement démographique de la ville au cours du XIXe siècle, ainsi que le développement de l’industrialisation augmentent les besoins en eau. Plusieurs pétitions sont adressées à cet effet au Conseil municipal afin de demander l’installation de nouvelles bornes fontaines. Par ailleurs, en lien avec les théories hygiénistes, l’eau devient au cours du siècle l’agent de propreté incontournable pour toutes les activités humaines. La Ville poursuit le travail commencé au siècle précédent : elle installe une machine à vapeur dans la Tour Féry, fait construire un nouvel aqueduc pour approvisionner les nouveaux quartiers, restaure les anciennes fontaines et en fait construire de nouvelles et installe des lavoirs publics. Enfin, le traitement des eaux usées, ou vannes, sera effectif à partir de 1876. Pour la réalisation de ces travaux de grande ampleur, la ville doit emprunter 400 000 francs. Narcisse Brunette réalise ou supervise certains projets, comme les fontaines et les lavoirs ou les canalisations.
L’érection d’une fontaine sur la place Saint-Pierre qui sera dénommée place Jean Godinot, en hommage à Jean Godinot bienfaiteur de la Ville est votée par la délibération du 5 mars 1842. Narcisse Brunette est chargé de concevoir et réaliser le monument commémoratif. De celui-ci, il ne reste plus aujourd’hui que quelques cartes postales. La première fontaine a été remplacée par un autre monument en 1904.
Archives Municipales et Communautaires
Carte postale ancienne : Laurent Antoine, Amicarte 51