Dimanche 27 août :
On a pu entendre hier confirmation de l’Armistice conclu entre le général Allemand et le Général Leclerc à la gare Montparnasse, stipulant que les armés et munitions devaient être rendues intactes. Les prisonniers allemands défilent dans les rues de Paris. Les tireurs isolés qui continuent à tirer seront considérés comme francs-tireurs et fusillés.
Paris brillamment illuminé, a chanté et dansé toute la nuit Le bruit des acclamations de la foule était tel qu’il couvrait celui des chars blindés. Les ovations faites à de Gaulle et à Leclec furent formidables.
Les prisonniers politiques ont tous été libérés. Pourvu que la joie étouffe la haine et qu’on n’aille pas maintenant laisser les vengeances personnelles remplir à leur tour les prisons
La 7ème armée, ce qu’il en reste du moins, repart vers la Belgique. Troyes est pris par les Alliés. Iront-ils vers Reims ? et alors dans quelles conditions sera délivré notre pauvre pays
Berthe Brunessaux
Les défilés des convois, qui s’étaient ralentis depuis deux ou trois jours, reprirent avec une intensité véritablement incroyable et du matériel de guerre défila de jour et de nuit, souvent sur deux rangs à travers la ville les 26 et 27 août.
–Henri Druart
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Pendant cette période de la Libération de Reims, nous allons publier, au jour le jour, des extraits du journal de Maurice Houlon (1881 – 1966) et de Berthe Brunessaux (1887-1963) : lire la présentation de Berthe Brunessaux et Maurice Houlon