Samedi : j’ai des nouvelles de Reims. Cette attaque des voies ferrées de notre ville, nommée incidemment avec d’autres, a fait encore 50 morts et cette fois les bombes sont tombées dans le centre Je m’étais si bien raisonnée que je ne croyais pas à une telle tristesse d’autant plus que la T.S.F n’en avait pas reparlé.
Enfin, mes enfants ont eu bien peur, mais sont indemnes ! Les plus récentes nouvelles datent du 3 juillet, téléphonées aux Rocher par un Monsieur Abelé qui venait de Reims, et qui avait été prié de le faire par Jacqueline. J’attends la lettre que celle-ci a dû m’écrire pourtant dès le bombardement du 22 Triste collection et bien émouvante que celle de ces lettres que je reçois ainsi de mes pauvres enfants qui, de Reims à Châtellerault n’ont rien à s’envier
Berthe Brunessaux
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Pendant cette période de la Libération de Reims, nous allons publier, au jour le jour, des extraits du journal de Maurice Houlon (1881 – 1966) et de Berthe Brunessaux (1887-1963) : lire la présentation de Berthe Brunessaux et Maurice Houlon