Allée des Pervenches – Sortie d’école ?
« A errer par les avenues de cette cité-jardin, on éprouve une sensation étrange : on se sait dans un village de France ; et pourtant, quel dépaysement ! C’est que l’on y voit très peu de vieillards, et pas un vieux garçon, et pas une vieille fille, et, d’ailleurs, pas une jeune fille non plus, ni un adolescent : rien des enfants. De là quelque chose d’artificiel sans doute, parce que la cité est toute neuve, et trop neuve encore ; mais quelle griserie de fraîcheur, de sève, de clarté ! On dirait le palais du jeune prince indien, le futur Bouddha, d’où l’on avait chassé la maladie, la vieillesse et la mort » (document communiqué par Olivier Rigaud pour l’écriture du livre « Chemin Vert, L’œuvre d’éducation populaire… » par Delphine Henry)
La construction de la cité jardin du Chemin Vert, dans le début des années 20, répond à un besoin de loger les familles nombreuses appartenant à la classe ouvrière. Ainsi, les 617 logements de la cité terminés en 1922, accueillaient les familles ayant au moins 3 enfants. En 1923, on relève 3 410 habitants, dont 2 153 enfants et 149 « anciens ».
Au delà de la simple volonté de loger ces familles, le Foyer Rémois et son Président de l’époque, Georges Charbonneaux, désirait protéger et éduquer la classe ouvrière. Ainsi des infrastructures comme la Maison Commune et la Maison de l’Enfance, aideront-elles à inculquer trois valeurs chères à Monsieur Charbonneaux : La Famille, l’Épargne et l’Hygiène.
Sources :
– « Actes du colloque européen du Foyer Rémois, 21 et 22 septembre 2000 », cahiers APIC n°3
– Delphine HENRY, « Chemin Vert, L’œuvre d’éducation populaire dans une cité-jardin emblématique, Reims 1919-1939 », CRDP Champagne-Ardenne 2002
Fonds iconographiques : Gérard Roy, président de l’Association des Habitants du Chemin Vert (Archives Léon Grosse)
Photographie et montage : Thomas BARBIER
