Le panneau indique que l’entrée est interdite aux automobiles non munies d’une autorisation fournie par le Foyer Rémois. La limite de vitesse était alors de 10km/h, de manière à respecter la tranquillité des habitants mais surtout à assurer la sécurité des nombreux enfants de la cité. Rappelons que les logements étaient principalement réservés aux familles nombreuses et que le nombre d’enfants par foyer était en moyenne de 6 ou 7, allant même jusqu’à 12.
La limite ne devait cependant pas être toujours respectée puisque que Georges Charbonneaux lui-même a écrit une lettre au sous-préfet de l’époque le 24 juin 1924, dans laquelle il se plaint de la vitesse excessive (ainsi que du vol de fleurs). Dans sa lettre, il réclame l’autorisation de faire assermenter le gardien de la cité.
« Reims, le 24 juin 1924,
Monsieur le Sous-préfet,Les automobilistes… qui viennent livrer dans notre cité-jardin du Foyer Rémois ne respectent pas les indications portées à l’entrée de chaque rue d’avoir à circuler à une vitesse ne dépassant pas 10 km à l’heure. Nous vous serions reconnaissants de nous faire savoir s’il nous serait possible de faire assermenter le surveillant général de notre cité (M. Sauvegrain, ancien adjudant de gendarmerie) et aussi ? un de ses collaborateurs, de façon à ce qu’ils puissent, le cas échéant, faire respecter nos prescriptions qui sont de toute nécessite dans une cité qui comprend 2000 enfants dont 600 de moins de 5 ans, que les parents laissent constamment courir dans les rues…
Le président du Conseil d’Administration
Georges Charbonneaux »
Sources : Archives départementales, annexe Reims et livre de Delphine Henry « Chemin Vert, l’œuvre d’éducation populaire dans une cité jardin emblématique »