Historique du Fort de la Pompelle

Cette carte postale fait partie d’un carnet de 12 cartes sur le thème du fort de la Pompelle pendant la Première Guerre Mondiale, voici retranscrit ici le petit texte ouvrant ce carnet et expliquant en quelques lignes, l’historique du fort :

« Le Fort de la Pompelle situé à l’Est de Reims (9 kil.) vers Châlons, ainsi que la Ferme d’Alger, furent pendant 4 années (1914-1918) le théâtre de violents combats.

-1914. — Evacué le 2 Septembre par la 9ème Armée, le fort est occupé sans combat par les Allemands. Le 12 Septembre après la Bataille de la Marne, nos troupes reviennent dans la région et jusqu’au 23 Septembre progressent lentement, après de rudes combats, jusqu’en bordure du fort.

Dans la nuit du 23 au 24, les 4e et 5e Compagnies du 138e d’Infanterie, pénètrent dans le fort. Une attaque allemande les encercle et pendant 3 jours, sans vivres, elles résistent aux assauts de la garde prussienne. Le 94ème d’Infanterie parvient à les délivrer.

Le 30 Décembre à 4h30 du matin, la ferme d’Alger saute ensevelissant des hommes : Guerre sournoise de mines dans le secteur (1915-1916), émission de gaz asphyxiant atteignant l’arrière, militaires et civils.

-1917. — Violents duels d’artillerie, au cours de cette année nos troupes percent un tunnel sous le fort reliant le couloir aux abris souterrains formant ainsi un deuxième fort sous le premier.

-1918. — Par suite de la bataille près de Reims, le fort subit plusieurs grandes épreuves : 1er mars, après 24 heures d’un formidable bombardement, deux attaques allemandes précédées de lance-flammes encerclent le fort malgré la résistance héroïque du 2e Régiment d’Infanterie Coloniale et du 2e Régiment d’Artillerie Coloniale, l’ennemi parvint à occuper les fossés et le dessus du fort. Pendant toute la nuit une lutte farouche se poursuit entre les allemands, qui tentent de pénétrer à l’intérieur du fort et nos coloniaux qui résistent avec fureur. Les allemands sont refoulés.

-1er Juin 1918. — Le fort subi une attaque de chars d’assaut dont 7 sur 15 restent dans nos lignes.

Pendant cette période angoissante il a fallu à ces combattants une force de caractère considérable pour résister à un ennemi bien supérieur en nombre et soutenu par une artillerie formidable. Si cette partie du front avait cédé, alors les Allemands auraient été maîtres de la Montagne de Reims et une nouvelle fois de la ville de Reims, éventualité grosse de conséquences et pleine de menaces pour le sort de nos armées et l’issue de la guerre. »

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