La caserne Colbert pendant la Grande Guerre : Le corps de garde

Construite à partir de 1853 par l’architecte Narcisse Brunette à la place de la tour des Trois-Museaux (anciens remparts), la caserne Colbert fut la première grande caserne de Reims.
La caserne Colbert, boulevard Cérès (maintenant boulevard de la Paix), abritait l’état-major et une partie du 132e RI de 1873 à 1914, le dépôt commun du 132e RI, du 332e RI et du 46e régiment d’infanterie territoriale.
La caserne a été détruite pendant la Première Guerre mondiale et reconstruite.
Jusqu’en 1992 se trouvait au quartier Colbert la fanfare du 1er groupe de chasseurs (situé lui, boulevard Pommery dans la caserne « Jeanne d’Arc »)et le bureau mobilisation du bataillon dérivé (Réserve) : le 41e groupe de chasseurs (Dissous tous les deux et le bureau d’engagement de la Légion Étrangère qui devrait rester sur le site ?)
Promise à une destruction certaine, la caserne Colbert sera prochainement préservée et intégrée à un vaste projet de réhabilitation du site, sous l’égide de l’actuelle municipalité rémoise, en collaboration avec l’association de défense La Tour des Trois-Museaux.

Source Wikipedia

Le boulevard de la Paix, dans toute sa longueur, de même que les boulevards Gerbert et Victor-Hugo sont complètement hachés. Les batteries d’artillerie du malheureux groupe que j’avais remarqué, bivouaquant là, depuis le 15, ont bien été repérées, malgré l’abri que pouvaient leur donner les gros arbres, qui, pour la plupart, sont ébranchés ou mis en pièces. Des hommes et nombre de chevaux sont tués en ces endroits. La caserne Colbert a été touchée plusieurs fois.

18 septembre 1914, Paul Hess dans son journal

Après avoir suivi les rues du Jard, Gambetta, des Orphelins et Gerbert, nous cheminons sur le boulevard Saint-Marceaux, lorsqu’à hauteur de l’avenue de la Suippe, un obus vient soudain siffler au-dessus de nous ; il éclate vers la caserne Colbert.

25 octobre 1914, Paul Hess dans son journal

… Je suis allé au cimetière de l’Est ensuite. Maintes et maintes tombes sont saccagées par les obus… C’est un spectacle d’une saisissante sauvagerie. Je suis revenu par les casernes de dragons, par les batteries de « 90 », puis celles de « 75 » qui sont terrées par là. Cinq ou six marmites énormes ont passé par-dessus notre tête pour aller tomber vers la caserne Colbert….

Le 2 novembre 1914, l’abbé Thinot dans son journal

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