Monument historique peu connu des Rémois, la chapelle palatine est située entre le Palais du Tau et la cathédrale. Dédiée à saint Nicolas, elle a été édifiée vers 1221 par Jean d’Orbais. On peut dire sans se tromper qu’elle est contemporaine de la cathédrale et qu’elle a été dessinée par le même maître d’œuvre.
Michel Thibault – http://michelthibaultreims.blogspot.com/
Construite sur deux niveaux, elle est accessible depuis la salle du Palais du Tau. L’entrée est surmontée d’un tympan orné d’une Adoration des mages. Son élévation est d’une grande légèreté, avec ses hautes fenêtres entièrement ajourées et ses contreforts évidés par un passage dit champenois. Elle accueille, depuis 1972, six chandeliers et la Croix de l’orfèvre Henri Auguste, réalisés à l’occasion du mariage en 1810, aux Tuileries, de Napoléon 1er et de Marie-Louise d’Autriche, sans aucun rapport, donc, avec l’histoire du lieu.
Souvent décrite, à tort, comme la chapelle privée de l’archevêque, elle était en réalité le lieu où certains ecclésiastiques venaient prêter serment de fidélité à l’archevêque qui possédait aussi un oratoire dans ses appartements. Elle était desservie par deux chapelains.
L’ensemble a été très fortement endommagé lors de la Grande Guerre (la carte postale ci-dessous date de 1919). A partir de 1920, elle a été transformée en dépôt lapidaire, par Henri Deneux. On y voit, en particulier, les restes du jubé démoli en 1744 et retrouvé sous le dallage de la cathédrale.
Photographie ancienne : Collection Gallica-BNF, Agence ROL, photographie 2022 : Michel Thibault
Rémoise d’origine, j’apprécie beaucoup votre site. Merci beaucoup
Merci, c’est grâce à vos encouragements que nous avons envie de continuer.