Avant la guerre de 1914-1918, il n’y avait pas de caserne. Le matériel était remisé dans un dépôt faisant partie du bâtiment du Grand Théâtre et les pompiers étaient logés dans le voisinage.
(Paul Hess « La vie à Reims pendant la Grande Guerre » éditions Anthropos, p.272).
Le 5 mars 1915, 30 pompiers de Paris et 2 pompes sont arrivés à Reims
Pendant toute la durée de la guerre, avec un matériel et des effectifs insuffisants, les hommes devaient partir tous azimuts combattre le feu et se réfugier dans des locaux encore épargnés par les obus allemands. En 1920, le poste d’incendie et le dépôt central des pompiers étaient installés provisoirement dans des baraquements édifiés dans les Promenades, face à la rue Jeanne-d’Arc.
Source et photo N&B : « Reims Un siècle d’événements 1900-2000 » de Daniel Pellus, éditions Fradet.
Ce n’est qu’en 1923 que le conseil municipal décida enfin la construction d’une véritable caserne de pompiers susceptible d’abriter les garages, les logements, les locaux réservés à l’entretien du matériel et à l’instruction des pompiers.
Le projet est confié à l’architecte rémois Maille.
La pose de la première pierre a lieu le 28 août 1924, sur un terrain de 1 012 m2 situé en plein centre de Reims, entre la rue Tronsson-Ducoudray et la rue Chanzy, à deux pas de la cathédrale.
Le 4 juillet 1926, c’est l’inauguration en présence du Préfet de la Marne et de Paul Marchandeau, maire de Reims. Le bataillon des pompiers est massé rue Tronsson-Ducoudray, face au bâtiment du quartier central dont les portes ouvertes laissent les puissantes auto-pompes et les voitures, notamment la célèbre échelle aérienne baptisée « La Grande Georgette, acquise en 1924.
Soixante-sept ans plus tard en 1993, les sapeurs-pompiers quitteront la caserne de la rue Tronsson-Ducoudray, devenue insuffisante au regard des besoins de l’agglomération rémoise, et iront s’installer dans le nouveau Centre de Secours Principal construit Chaussée Bocquaine.
La photo Noir et Blanc a été prise entre 1975 et 1980 et montre « la Grande-Georgette » ainsi qu’une ancienne pompe à bras (sur la gauche) et la photographie actuelle a été prise en 2014, depuis un restaurant : « La Grande Georgette » occupe le rez-de-chaussée
