Cette carte postale, envoyée en 1922 montre des destruction de la place des Marchés et de la rue de Tambour.
Marchés, place des [1841].
Anciens Marché-au-Drap et Marché-au-Bled. Réunis pour former cette place. Elle attendait toujours son achèvement et son extension. Elle fut débaptisée en 1932 pour prendre le nom de place du Forum. La Halle à la Criée, à l’ossature métallique, fut construite en 1872.Forum, place du [1932].
<= 10, rue Colbert, 16, rue des élus, => rue Courmeaux, rue Pluche.
Ancienne place des Marchés. En 1932 elle fit l’objet d’un nouveau numérotage des immeubles à la suite de son agrandissement et de la suppression de la rue Saint-Crépin.
85 x 60 mètres.L’ancien marché couvert édifié en 1838 sur les dessins de H. Durand et Brunette, architectes, se composait de façades à arcades en pierre, couvert d’une charpente en fer. Il était l’un des premiers spécimens de ce genre de construction, d’après Alphonse Gosset. A la suite de la réédification des halles au Boulingrin, la place des Marchés perdit sa signification. La démolition des anciennes halles permit de dégager l’ancien Forum de l’époque gallo-romaine. C’est un des plus grands vestiges que l’on connaisse de l’ancienne Gaule, désigné en archéologie sous le nom de cryptoportique. La place était coupée en deux par le Rang Sacré, file de maisons anciennes et pittoresques allant à peu près de la rue de Tambour à la rue Bertin ; le marché au drap se tenait du côté de l’hôtel Le Vergeur, alors que du côté de la rue de l’Arbalète on trouvait le marché au blé, au pain, la boucherie et la harangerie (poissonnerie). Le Rang Sacré fut abattu en 1837. Une maquette ancienne du Rang Sacré, par Dallier-Bonnette, est visible au musée Saint-Remi
Source : Jean-Yves Sureau dans La Vie Rémoise
– Tambour, rue de -Origine : le tambour de ville, aussi crieur public habitait dans cette rue ( d’après Tarbé) ou présence d’une sculpture, figure de pierre jouant du tambour : Une des 4 figures de la Maison des Musiciens du 13ème siècle occupée en 1553 par l’apothicaire Raulin-Sauret puis en 1900 par la droguerie E.Pilla.. Ces 4 statues étaient exposées entre les 2 guerres au Musée des Monuments Français à Paris ) puis rapatriées à Reims au Musée Saint-Remi. En 1900, les statues furent sur le point d’être achetées aux USA. Une souscription publique permit de les garder. La maison des musiciens était la première maison privée de la ville. En 1685, à l’entrée de la rue on pouvait voir une sur laquelle avaient lieu les ventes publiques et la maison dite « de la Pierre aux Changes » ancien auditoire de l’Archevêché . En 09/1772, on trouvait une maison dite du » Cocq » au N° 1328 ( numérotation de 1766). En 03/1790, on voyit l’auberge de la Cloche et l’auberge de la Tête d’Or. Dans cette rue, on pouvait aussi voir avant 1914 le « Palais Royal » à cause de son enseigne. On peut encore voir l’hôtel des Comtes de Champagne (appellation impropre, les comtes de Champagne siégeant à Troyes.) il s’agissait précédemment de l’hôtel Chastelain du 13ème siècle. La 1ère église des Réformés (protestants) a fonctionné de 1833 à 1841 au numéro 2 de la rue.
ANECDOTE : lors du sacre de Charles X en 1825, le cortège a emprunté cette rue fort étroite. Pour éviter que les bannières et étendards ne s’accrochent aux maisons, on avait abattu avec des perches les ornements des façades; les statues des musiciens ont été mutilées.
2 rues précédentes avec des noms concomitants ou successifs regroupés.
-1-A- Monniers, rue des – (Ou ci-dessous) (connue en 1260)
-1-B- Mouniers, rue des
-1-C- Monnoyeurs rue des -. (ou ci-dessous) (baptisée au 13ème siècle) Des changeurs.y étaient installés en 1666.
-1-D- Monoyers, rue des – Ou des « Monoyens » d’après Jadart (ou erreur typographique à l’impression du livre ?)
-2-A- Tabor, rue (ou ci-dessous)
-2-B- Tabour, rue de (plan Cellier de 1618)
-2-C- Tambourg, rue de . – sur le plan de 1757 qui indique qu’y passe la route d’Allemagne en Flandres.Source : Jean-Claude Thuret