Pour son quatrième jardin éphémère, la ville de Reims a choisi Cette petite place située près de la cathédrale. Nous profitons de cette verdure pour vous proposer pendant cette période des photographies avec ce jardin et sans voitures.
Cette première fontaine érigée en 1843, par Narcisse Brunette, le groupe en fonte est toujours visible à Tinqueux, avenue Bonaparte.
En 1843 une fontaine sera édifiée en hommage au chanoine Jean Godinot, sur la place Saint Pierre les Dames rebaptisée place Jean Godinot.
Sur le haut de la fontaine une femme assise couronnée de pampres représente la ville de Reims , à ses côtés un génie ailé lui présente un médaillon où était cisélé le profil de Jean Godinot..
Don Camillo et Pépone… enfin presque…
Monsieur le Maire de Saint Marceaux voulait une inauguration, populaire, municipale, tandis que l’archevêque Gousset lui voulait la bénir, devant le risque de dérapage « religieux » les fêtes furent supprimées et on inaugura l’édifice très simplement….
En 1900, on y retrouve un receveur de tramway, noyé dans l’eau verdâtre et croupie1904 : la fontaine au style très lourd, n’était alimentée en eau que rarement, elle sera démontée et remplacée par une fontaine au style rococco, les vasques emplies de terre accueilleront des parterres de fleurs…
Mais de nos jours elle contient à nouveau de l’eau….En septembre 2006 suite à quelques cas de légionellose, toutes les fontaines rémoises encore « en activité » seront arrêtées, afin d’en analyser l’eau et de rechercher si la bactérie est présente dans les dites fontaines, rassurez-vous, elles ne furent arrêtées que le temps des analyses….
D. Dumon dans Champagne-Actu – 2013
Vous pouvez toujours voir cette fontaine au carrefour St Symphorien, Saint Pierre les Dames et Marie Stuart.
Un système romain d’aqueducs et un quadrillage de tuyaux de plomb établi au 3e siècle fut détruit au 12ème siècle suite aux diverses incursions barbares depuis le 9ème siècle. En particulier, l’aqueduc de la Suippe. Les habitants durent se contenter des puits creusés à travers la ville (autorisations accordée par le Conseil de Ville) sources de maladies et d’épidémies. Les sources de nuisance dont les fosses d’aisance et les égouts à ciel ouvert étaient souvent près des puits. En 1665, le Conseil de Ville commença à se préoccuper du problème mais sans suite.
Les fontaines se sont développées au 18ème siècle grâce surtout à l’action du chanoine Godinot, exclus du chapitre mais très riche (il possédait des vignes). Il était soucieux de l’hygiène de ses concitoyens, il consacra une parie de sa fortune à l’édification de 19 fontaines qui furent surnommées « fontaine Godinot » disséminées dans la cité. Il fit appel au père André Féry 1716-1783) du couvent des Minimes qui avait inventé une machine élévatoire des eaux dont on trouve aussi un exemplaire à Amiens et à Dole. Cette usine fut implantée sur un bras de la Vesle (Rivière Neuve, bras artificiel de la Vesle creusé sur ordre de Sully, première tentative d’apporter de l’eau potable à la ville, sans suite.) En 1747, l’eau était captée au carrefour de l’avenue de Champagne et de l’allée aux Moines actuels. Le bâtiment est toujours visible à cet emplacement. On y accédait par la rue du Château d’eau qui a été débaptisée à la Révolution à cause du mot « château » et fut appelée rue de la Machine Hydraulique avant de reprendre son nom. Elle élevait l’eau de 20 mètres grâce à une roue de 24m de diamètre. Par contrat, elle devait fournir 751 M3 d’eau par jour, ce qu’elle n’a jamais pu faire à cause de fuites nombreuses.
La place Godinot a été inaugurée en 1842.
Les fontaines « Godinot » n’eurent plus lieu d’exister lorsque la ville décida la construction d’un réseau public d’adduction d’eau potable commencé en 1844, terminé en 1885 suite à la découverte d’une nappe souterraine en 1874 avec la création du premier puits à Fléchambault pour alimenter 56 bornes puis l’établissement de concessions individuelles (1528).
Jean-Claude Thuret
Au milieu de la place se trouvait la première fontaine de 1843 remplacée en 1903 :
à suivre…