Photographie prise vers 1900 par Jacques d’Anglemont de Tassigny (1888-1950). Il avait 12 ans en 1900 ; s’il a pris la photo avant 1914 ce serait plus plausible, à moins que ce soit son père Léon, né en 1862, l’auteur du cliché.
Si on est habitué à voir, à cette époque, des voitures tirées par des chevaux, il n’est pas courant de voir un cavalier comme celui-ci.
Au fond, la rue débouche sur la rue de Cernay et l’immeuble en face est celui des Établissements Warnier-David : voir l’histoire de cette entreprise sur Documentation ReimsAvant
On remarque bien que le clocher de Saint-André a été transformé à sa reconstruction après la Grande Guerre.Dans cette rue l’annuaire Matot-braine des 500.000 adresses (édition 1909-1910) indique :
- (côté impair) 1.épicier; 5.tonnelier;
- (côté pair) 2. tapissier, et typographe (logement ?); 4. peintre-décorateur; 6 Christiaens, nickelage; 8. E. Domont, lithographe. (Il y avait bien une imprimerie à ce niveau, on devine le début du mot sur une maison à gauche.)
Ci-joint la « réclame ». Ce sont probablement des ouvriers de l’atelier de nickelage qui sont sortis sur le trottoir, à moins que ce ne soient ceux du lithographe. En grossissant, on lit peut-être n° 8. Il y a au-dessus des deux portes un écriteau (illisibles).
L’annuaire indique -à son époque- que le rue des Moissons faisait 600 m. de longueur. Il y avait 31 maisons, 56 ménages et 171 habitants (un petit village).
Paul Cabanis