Un bâtiment affecté au culte protestant est, en France, appelé temple, pour le distinguer d’une église catholique.
L’Église réformée sollicite Narcisse Brunette pour construire un nouveau lieu de culte afin de répondre aux besoins de la communauté qui, depuis 1841, se réunit dans l’ancienne chapelle des Magneuses, rue de La Peirière.
En 1868, Narcisse Brunette dresse les plans et construit le temple : sa façade est composée d’une grande porte divisée en deux par une colonne au chapiteau gothique. Elle est complétée à l’étage supérieur, de trois fenêtres cintrées surmontées d’un campanile et d’une croix. Il est complètement détruit au cours de la Grande Guerre Il n’en reste que la façade. Le Temple est alors reconstruit dans un style néogothique au début des années 1920.
C’est Charles Letrosne (1868-1938), architecte en chef des bâtiments civils et des palais nationaux, l’un des plus célèbres de sa génération, qui dessina les plans du nouveau bâtiment.
La première pierre fut posée le 23 octobre 1921. La dédicace eut lieu le 24 juin 1923, en présence des délégués au Synode national, tenu à Reims cette année-là.
Archives Municipales et Communautaires
Cartes postales anciennes : Pierre Cosnard.
Le Cloître évoque un passé douloureux, sur les murs de la galerie, 53 plaques portent le nom des 113 militaires « enfants de la paroisse, morts pour la France » et des 14 victimes civiles des bombardements de Reims. Il a donc une fonction de monument aux morts. Il fut inauguré le 11 novembre 1923. Sa présence adjacente donne au temple de Reims sa grande originalité, car aucun cloître n’est habituellement bâti près d’un édifice religieux protestant.
Voir cette carte postale du temple en ruine après la Grande Guerre :