C’est l’une des rues qui fut créée à la suite des destructions de la Première Guerre mondiale en regroupant la rue de la Clé, la rue des Deux Anges et une partie de la rue du Carrouge. Elle porte le nom de Jean-Baptiste Langlet maire de la ville lors de la Grande Guerre et est du à l’architecte Géo Ford, le cahier des charges prévoyait que les immeubles faisant angle de rue devait avoir un dôme (source Wikipedia).
Carte postale : don de la famille Marcoup, merci à elle.
Jean-Baptiste Langlet, un nom connu de tous les Rémois. Un médecin mais surtout l’un des plus emblématiques maires de la ville. Un homme qui pendant la première guerre incarnera la résistance de la cité des sacres face à la menace allemande.
Lorsque le conflit éclate, Jean-Baptiste Langlet a 75 ans et entame son deuxième mandat. Radical de gauche, anticlérical revendiqué, c’est une personnalité respectée. Certains élus n’échappent pas à la mobilisation, d’autres s’enfuient à l’approche des troupes allemandes qui entrent dans Reims le 3 septembre 1914. A la mairie c’est alors l’union sacrée : associant la minorité de droite à ses décisions, Jean-Baptiste Langlet va gérer la courte occupation allemande, faisant preuve d’un sang froid salutaire pour l’ensemble de la population.
Avec la victoire de la Marne, les Allemands évacuent Reims. Commence alors le premier des 1051 jours de bombardements que subira la ville. Gestion des blessés, des réfugiés, approvisionnement en nourriture. Jean Baptiste Langlet est sur tous les fronts, et même sous terre dans les caves de maisons de champagne après l’incendie de l’hôtel de ville. Pendant les 4 années du conflit, le maire, qui craint que la ville ne soit totalement rasée, va alors s’opposer aux militaires qui souhaitent une évacuation totale de la population civile.
Sur les 115.000 habitants en 1914, seulement 1.500 en mars 1918 quitteront finalement Reims lors de l’offensive allemande. Après l’armistice, Jean-Baptiste Langlet abandonne la politique non sans avoir lancé les premiers projets de reconstruction. Fait rarissime, pour récompenser son héroïsme, la ville attribue de son vivant son nom à l’une des principales artères de la ville…
Le désormais célèbre cours Langlet.
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