Le ravitaillement en lait.
Voici ce que Paul Hess relève dans Le Courrier de Champagne du 8 avril 1915 :
« Du lait !
Grand émoi parmi nos ménagères !
Depuis quatre jours, sans avis préalable, le lait a complètement disparu de la consommation. Et pourtant, Dieu sait avec quelle impatience était attendu le passage des laitières ambulantes et combien grande était leur clientèle ! Suppression fort pénible surtout pour les ménages (il y en a encore) ayant de jeunes enfants. Pareille disette s’était fait sentir au début de notre siège (çà bientôt le huitième mois) mais depuis, la municipalité avait pu assurer ce ravitaillement avec une grande régularité.
Espérons que cette défaillance n’est que passagère et que bientôt, prévenus par la sonnette, les ménagères pourront, comme avant, accourir au passage des petites voitures dispensatrices du précieux aliment. »
On peut remarquer que la rue a été élargie, la photographie date du 28 aout 1917. Des pierres sont installées devant les soupiraux pour protéger les caves de la maison de gauche qui a résisté à la guerre contrairement à ses voisines d’en face.
La photographie de la marchande de lait avec son casque date du 20 juillet 1917
La rue de l’Echauderie à disparu et la place Léon Bourgeois a remplacé un pâté de maison, bien visible sur le plan ancien.
Collection : Gallica BNF
Les laitières de la Maison Carmien, située aux 171-173 rue Lesage, avec leurs charrettes à bras ou à chiens chargées de bidons, posent sur ce cliché pris vers 1903. A droite, on aperçoit un château d’eau servant au ravitaillement en eau des locomotives à vapeur.
Source et CPA : « Reims et ses Commerces » de Michel Thibault, éditons Alan Sutton.
Photo, collection : Gallica BNF
Et enfin, cette marchande de lait faisant sa tournée coiffée du casque Adrian, 20 juillet 1917 :
Photos N&B : Gallica.bnf.fr (fond Valois)
Pour en savoir plus sur la vie à Reims pendant la Grande Guerre voir un article de Béatrice Keller sur notre site 14-18