Cette carte n’a pas circulé, la photographie date de 1917
Collection : Pierre Bourquin
Article d’Alain Moyat pour le journal L’Union du 1 septembre 2011 :
Restauré en 1927
À en croire Givelet, c’est en 1251 qu’on trouve la trace d’une première église dans ce faubourg, une église dépendante de la succursale de Saint-Symphorien. Même pas sûre qu’elle fut dédiée à saint André à l’époque, plutôt à saint Adrien. L’édifice modeste fut démoli vers 1358.
On retrouve la trace d’une église Saint-André en 1569, bâtie grâce à Charles de Lorraine. Insolite, on rapporte qu’en 1612 le corps de l’évêque de Liège, Albert, ayant été retrouvé hors la ville à Saint-Pierre-aux-Nonnes, y séjourna une journée avant d’être replacé dans l’église notre-Dame (la cathédrale.) Si la paroisse gagne doucement son indépendance, elle souffre durant la Révolution. En 1792, elle se voit enlever une de ses deux cloches qui sera fondue. Bien national, elle faillit être détruite. Heureusement les habitants (le conseil de fabrique) la rachetèrent pour l’ouvrir aux assemblées de section avant finalement d’être rendue au culte en 1796.
Un clocher plus haut que celui de la cathédrale
1844. L’historien Prosper Tarbé note que l’église Saint-André, fort modeste avec son clocher de 20 m, est dans un piteux état : « La sécurité publique demande sa chute définitive » (…). Le quartier prenant de l’ampleur (il était passé de 5 650 habitants à 7 830 habitants), la Ville décide de construire à ses frais un nouvel édifice (il ne faut pas oublier que nous sommes avant la séparation de l’Église et de l’État). La mission est confiée à l’architecte Narcisse Brunette.
Le dossier est adjugé le 22 janvier 1858 et les travaux s’échelonnent de 1859 à 1865 nous signale Olivier Rigaud, de la Ville. Il s’agit d’un édifice de style néoroman de 75 m de long sur 36 m de largeur avec des voûtes qui s’élèvent à 22 mètres et qui présente la particularité d’avoir un clocher plus haut que celui de la cathédrale. Il fait 84 m, celui de Notre-Dame ne mesure que 82,50 m à l’ange.
Des vitraux sont faits par des artistes rémois Wedling et Marquant. Contrairement à la plupart des édifices c’est la façade sud qui donne sur le parvis de l’église. Ayant fort souffert lors de la Première Guerre mondiale (le clocher n’a pas résisté), l’église a été reconstruite et les travaux (voûte, clocher, pierre, vitraux) se sont achevés en 1927. Enfin, le chœur de l’église fut restauré en 1965.
Alain MOYAT.