En 1893, cela fait plus de quarante ans que le quartier Saint-Thomas se développe. L’église est devenue trop petite, elle contient à peine 500 places pour une population de 25 000 habitants.
La construction d’une chapelle, ou église provisoire est lancée. Cette chapelle va servir d’église jusqu’en 1912.
Le 25 avril 1893, la paroisse de Saint-Thomas demande donc l’autorisation de construire une nouvelle chapelle sur un terrain donné par la société de Tassigny frères et Cie, de 4 019 m², au lieu-dit Les-Trois-Piliers.
Il semble qu’à l’origine, il y avait trois piliers, vestiges d’un vaste monument gallo-romain, qui aurait été utilisé au cours des siècles comme gibet
Le 13 juin 1894 la nouvelle paroisse Saint Benoit est créée.
Le nom de Saint Benoît a été choisi en raison du prénom du Cardinal Archevêque de Reims, Mgr Benoît Langenieux.
Le 14 juin 1894, un décret signé par le président de la République Sadi Carnot (qui sera assassiné onze jours plus tard à Lyon) autorise la construction. L’édifice est construit en quatre mois, la première messe est célébrée le 28 octobre 1894. Le 16 décembre de la même année, le cardinal Benoît Marie Langénieux procède à la bénédiction solennelle de la chapelle pourvue d’une cloche nommée Marie-Bénédicte.
En 1905, lors de la séparation de l’Église et de l’État, le terrain est prêté à la communauté religieuse pour 70 ans. La photo de l’ancienne chapelle ci-dessus a été prise le 15 février 1906, lors des inventaires. La chapelle par la suite a servi, après la construction de l’église actuelle, de salle de catéchisme.
Deux religieuses du Saint Sauveur s’installent rue de Pongivart puis elles seront 4.
En 1907, L’abbé Dupuit est le nouveau curé et en 1909, il achète avec ses deniers le terrain à, proximité pour construire une nouvelle église, mais aussi pour y créer une école de garçons et un patronage pour les filles.
Le 1er octobre 1910, 50 élèves sont présents dans l’école, elle fonctionnera jusqu’après la seconde guerre mondiale.
En 1975, soit à l’expiration du bail, la chapelle est détruite. Sur son emplacement, des immeubles de l’Effort Rémois sont alors édifiés.
MT Nolleau & S Méhault grâce aux recherches de Jacques Terrisse fondateur et membre du groupe d’Études Archéologiques Champagne Ardenne
La nouvelle église fut construite par l’architecte Max Sainsaulieu, collaborateur et successeur de son confrère Alphonse Gosset.
Max Sainsaulieu avait réalisé la basilique Sainte Clotilde et après la Grande guerre il construit la bibliothèque Carnegie. Pour l’église Saint-Benoît il est assisté par l’architecte Chaleil et c’est l’entreprise Dubois et Blondet se chargeat des travaux et la répara dans les années 20 .
La première pierre est posée le 5 juin 1911, bénie par l’archevêque de Reims Mgr Luçon.
Elle est de style néo-paléo-chrétien, type basilique romaine avec campanile extérieur, porche à colonnes et à l’intérieur colonnes en granit d’Auvergne.
L’intérieur a 52 mètres de long et sa largeur 17 mètres.
Il s’agit là du premier édifice religieux construit à Reims, après la séparation de l’église et de l’État en 1905 et appartient encore aujourd’hui à l’archevêché.
Elle est consacrée le 9 novembre 1912, toujours par l’archevêque et futur cardinal Luçon.
Lors de la guerre 1914-1918, situé assez près du front, l’église fût gravement atteinte et a été restaurée par son concepteur et par l’entreprise Dubois et Blondet. Ré-ouverte aux paroissiens en 1924, les travaux étaient encore non achevés.
En 1933 : Pose des vitraux par les ateliers Simon. En 1937 pose d’autres vitraux réalisés par l’atelier des sœurs de Troeyer.
Le 30 mai 1944, lors d’un bombardements par les alliés du dépôt de Chemin de Fer, le mur d’enceinte sera en partie détruit, heureusement l’église ne sera que peu atteinte.
En 2022, l’église célèbre ses 110 ans !
Deux habitantes du quartier Saint Benoît, Sylviane Méhaut et Marie Thérèse Nolleau ont lancé un Appel aux dons pour participer à la réfection de la toiture et de la sacristie, dont les travaux sont estimés à 7 000 euros.
Vous pouvez participer en libellant votre chèque à ‘ordre de l’Association Diocésaine de Reims Champagne-Ardenne, adresser votre chèque en indiquant sur l’enveloppe « Toiture de St-Benoît » à Sylviane Méhaut 42, rue Lesage ou à Marie Thérèse Nolleau 19, rue de Pontgivard 51100 Reims. Un reçu fiscal vous sera adressé.
Montage photographique et texte : Michel Thibault
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