En 1850, une nouvelle église est ouverte au culte : Saint-Thomas, édifiée dans le faubourg de Laon (quartier historique de Reims). C’est le Cardinal Gousset lui-même qui est à l’origine de cette construction. Désirant doter le nouveau quartier en pleine expansion d’un édifice religieux, il a ouvert une souscription et fait l’acquisition d’un terrain situé près de l’emplacement des anciennes arènes gallo-romaines.
L’église est construite à partir de 1848 sur les plans de Narcisse Brunette, architecte de la ville, et Auguste Reimbeau. Livrée au culte le 22 décembre 1850, elle est vite devenue trop étroite pour accueillir les fidèles qui peuplent rapidement ce quartier. L’église sera agrandie ensuite par l’adjonction de deux transepts (bien visible sur la comparaison 1854-2024)
Il s’agit d’une église conçue dans le style gothique des XIIIe et XIVe siècles.
La sculpture a été exécutée par Wendling. La façade est la seule partie extérieure qui ait reçu une décoration. Le portail est surmonté d’un tympan garni d’un bas relief représentant le Christ debout, montrant les plaies de sa passion à Saint-Thomas et Saint-Pierre agenouillés à ses pieds. Au-dessus s’ouvre une large rosace et une galerie. Deux tourelles surmontées de flèches en pierre se dressent de chaque côté.Le cardinal Thomas Gousset avait désiré être inhumé dans ce qu’il considérait comme « son » église. Sa tombe sera inaugurée en 1872. Sur elle, une statue en marbre, œuvre du sculpteur Bonnassieux, représente l’archevêque agenouillé et priant. En dessous, cette inscription : Thomas Gousset, cardinal-archevêque de Reims, né le 1er mai 1792, mort le 22 décembre 1866.
Reims, un siècle d’événements 1800-1900 de D PELLUS.
Le Cardinal Gousset avait su se rendre très populaire à Reims en prenant part à toutes les fêtes, manifestations et cérémonies, bénissant notamment sous le Second Empire tous les monuments qui se construisaient, gare, casernes, port, bains et lavoirs, etc. et naturellement l’église Saint-André et celle de Saint-Thomas, où il est enterré.
Reims à la Belle Époque de Jean-Pierre Procureur, 1973.
Lithographie publiée dans l’album de 1854 : c’est une photographie « Varin Frères ».
Bibliothèque Municipale de Reims Carnegie