Impossible de réaliser un montage avant/après, ce bâtiment a complètement disparu dans les années 1960
L’assistance aux personnes âgées devient une priorité au XIXe siècle. Sous l’impulsion de la Ville et des Hospices civils, et grâce à des legs, un quartier de pensionnaire est construite afin d’offrir un logement salubre et bon marché aux ouvriers et ouvrières inactifs.
« (…) nous avons été chargé de faire élever une maison de retraite pour les ouvriers, dans laquelle, moyennant une pension de 400 à 500 francs, tout ouvrier habitant Reims depuis vingt ans reçoit dans cet établissement, un logement confortable, le chauffage, l’éclairage et le blanchissage, tout en conservant la plus entière liberté dans les termes du règlement paternel. » Narcisse Brunette, 1879.
Le projet d’ensemble est voté en 1860, mais il faut attendre 1862 pour que les travaux commencent. Plusieurs phases sont nécessaires pour réaliser l’établissement faute de financement suffisant. Le bâtiment des femmes est réalisé en premier et est livré en 1865 grâce à des économies dont le renoncement par Narcisse Brunette à ses honoraires. Une nouvelle donation de la société des déchets permet de construire une partie du bâtiment des hommes en 1879.
La maison de retraite, comme bien d’autres établissements hospitaliers et civils fonctionne grâce aux legs et donations de ces pensionnaires. Ainsi par exemple, Madame veuve Nourisson-Labre lègue à l’établissement à son décès une maison dont les revenus serviraient à l’amélioration de la nourriture des malades de l’infirmerie (testament du 18 mai 1871).
Archives Municipales et Communautaires
conçu sur un plan en U symétrique, l’établissement accueille les hommes et les femmes dans deux parties séparées. Chacune comprend outre les logements des pensionnaires des espaces communs : réfectoire, salle de réunion/bibliothèque, un office, une laverie ou buanderie.
En 1871, la maison pouvait accueillir 115 femmes et 30 hommes. La dernière partie du bâtiment, l’aile réservée aux hommes, est réalisée ultérieurement. Au XXe siècle, 300 personnes y étaient pensionnaires. L’établissement a fonctionné jusque dans les années 1960, puis a été détruit dans le cadre du réaménagement du quartier Saint-Remi.