La « rue Clovis » n’a pas changé de nom, ce qui n’est pas le cas de la « place Clovis » qui est dénommée aujourd’hui « place Gaston-Poittevin ». Quant aux destructions de la Grande Guerre, elles se passent de commentaires.
Clovis, rue [1864].
<= 95-99, rue de Vesle, => 82-84, rue de Venise.
Ancienne rue d’Amour. Une ordonnance du 29 avril 1839 fut prise pour son prolongement à droite et à gauche de la rue de Vesle (voir rue Jeanne-d’Arc). En 1856 on projeta de la faire partir des Promenades pour rejoindre la rue Folle-Peine. Elle fut ouverte de la rue de Vesle à la rue des Carmélites en 1858. La partie de la rue Folle-Peine, comprise entre la rue du Jard et la rue de Venise, prit le nom de Clovis.
782 mètres de longueur.
(465-511). Né vers 465, mort à Paris le 27 novembre 511. Clovis, roi des Francs, dont l’épouse, sainte Clotilde, avec l’aide de sainte Geneviève et de saint Remi, réussit à le convertir au christianisme. Catéchisé par le prêtre de Toul, saint Waast, évêque d’Arras, Clovis fut baptisé par saint Remi, assisté de saint Médard et de saint Godard, dans le baptistère de la cathédrale de Reims, le 25 décembre 496, en même temps que ses sœurs Arboflède et Lantilde, ainsi que 3000 hommes, l’élite de la cour et de l’armée. C’est lors de la bataille de Tolbiac que Clovis se serait écrié « Dieu de Clotilde, Dieu de Remi, donnez-moi la victoire, et je serai chrétien ». Clovis tint parole, et le fier Sicambre arriva à Reims, se jeta aux genoux de saint Remi et demanda le baptême en promettant de brûler ce qu’il avait adoré et d’adorer ce qu’il avait bûlé. C’est ainsi que par saint Remi, la France est devenue chrétienne. Le Saint Chrême fut apporté par une colombe qui tenait en son bec une fiole qu’elle offrit au Pontife. Cette sainte Ampoule, pendant quatorze siècles, consacrera les rois de France. (La vie Rémoise)Poittevin, place Gaston [1946].
<= 45-60, rue Clovis, => 29-42, rue Boulard.
36 x 36 mètres.
Ancienne place Clovis, créée et dénommée en 1864, dont la dénomination faisait double emploi avec la rue du même nom, et qui se trouvait dans les limites de l’ancienne circonscription de Gaston Poittevin. Le changement fut fait à la demande du Syndicat des Vignerons de la Champagne délimitée, de la Section rémoise de la Ligue des Droits de l’Homme et du président du Comité du Monument que ses amis projetaient d’élever à sa mémoire. Une pétition des habitants, en 1873, la mentionne sous le nom de place Boulard. (La Vie Rémoise)