9 mars 2025

Rue Thiers, angle de la rue Rouillé

Cette carte illustre les destructions causées par la guerre de 1914-1918. Les façades des bâtiments sont encore debout, mais les toitures ont disparu, et les poutres effondrées jonchent les appartements. Les bombardements visaient principalement l’Hôtel de Ville, qui a brûlé dans la nuit du 3 au 4 mars 1917.

À l’arrière-plan, on distingue la place de l’Hôtel de Ville, aujourd’hui place Simone-Veil.

La rue Rouillé est une voie historique de Reims, aménagée au XVIIIe siècle sur les ruines de la Renfermerie*. En 1864, elle s’étendait de la rue Salin à la rue de la Renfermerie*. Aujourd’hui, depuis la percée du cours Langlet, elle demeure la plus courte voie de Reims, avec seulement 20 mètres de longueur.

Selon Jean-Claude Thuret, cette rue a porté plusieurs noms au fil du temps. D’abord appelée rue Rouillé, elle devient rue Jean-Paul-Marat en 1794, en hommage au révolutionnaire assassiné par Charlotte Corday. Plus tard, elle est renommée rue Rouillé d’Orfeuil, en référence à Gaspard-Louis Rouillé d’Orfeuil (1732-1791), dernier intendant de Champagne (1764-1790). Il améliora les infrastructures de la ville, notamment le réseau routier, l’adduction d’eau et les égouts. Resté en France après la Révolution, il mourut dans la misère à Paris.

La Renfermerie, selon Prosper Tarbé « La ville qui luttait contre la mendicité ; les fainéants et les débauchés de la charité » les enferma dans cet établissement. La maison des jésuites, vacante du fait de leur exclusion de la ville vers 1762, se subsitua à la Renfermerie. La destruction des bâtiments de la Renfermerie, vers 1766 permit le percement de la tue Rouillé.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *